
Déconnecter pour mieux reconnecter
C’est l’été, les enfants sont en vacances, et tu te dis : « Tiens, pourquoi ne pas aller camper au fond du bois, loin de tout et surtout, loin de ce monstre insatiable bouffeur de temps qu’est l’internet? » Spoiler : c’était une super idée! Oui, jusqu’à ce que tu réalises que c’est toi l’insatiable… et ton besoin de données.
Il y a deux semaines, j’ai fait le grand saut. Direction Lac Témiscouata, 4 jours dans un camping tellement reculé que même les GPS se sont dit « Oublie ça, je prends congé ». Je t’assure, là-bas, le seul réseau que tu captes, c’est celui des moustiques en mode réunion stratégique sur ta peau.
Pas de données internet. Oui, oui, tu as bien lu. Pas. De. Données. Internet. Juste une vieille carte en papier (mais ça se mange pas, cette affaire-là!), pour et le chant des grillons pour guide. Un peu comme un retour en 1995, sans les cheveux frisottés et le Walkman.
En réalité, le réseau téléphonique se rendait, je pouvais donc appeler et texter mon chum, mais je n’ai pas de données hors wifi. Pourquoi? C’est une dépense inutile pour moi! Je travaille presque toujours de la maison.
Le premier jour, je t’avoue que j’ai eu un petit moment de panique. Tu sais, ce moment où tu te demandes si t’es capable de survivre sans scroller ton fil d’actualités pendant que les enfants font semblant de se brosser les dents (pour de vrai, ça arrive des enfants qui ne mentent pas sur ce genre de truc?). Mais au bout de quelques heures, quelque chose d’incroyable s’est produit : je n’y pensais plus du tout. Pas de manque, pas de soulagement non plus. Juste… rien. Comme si l’automatisme était facile à enlever. Pour vrai. Je commençais à me demander si j’avais pas perdu quelques neurones en route, mais non, je te jure que j’étais juste bien.
Et puis, j’avais vraiment bien choisi mon moment : il y a deux semaines, il faisait un temps splendide pendant qu’on était dans le bois. La suivante, c’était le déluge dehors. Alors que le monde se noyait sous la pluie, moi je flotte sur un nuage zen.
Les bienfaits de la déconnexion
Les premières 24 heures ont été un défi. Pas de notifications pour me rappeler que j’existe dans le monde virtuel, mais bizarrement, j’ai commencé à redécouvrir que j’existais bien dans le monde réel. J’ai pris le temps de juste être. Ça semble anodin, mais c’est fou comme ce simple fait peut être réparateur. Qui l’eût cru?
Les enfants, eux, n’ont pas demandé une seule fois des écrans. Pas une! Bon, on a quand même regardé un petit film avec une clé USB un soir sur l’ordi de mon amie, parce qu’après une journée à courir partout, le parent en moi rêvait secrètement d’un miracle qui les figerait sur place pendant plus de 5 minutes. Mais dans l’ensemble, ils étaient tellement occupés à explorer, courir, et rigoler qu’ils se fichaient bien des écrans. Et tu sais quoi? Ils ne se sont jamais plaints. Pas une seule fois. Toujours contents, ces petits monstres! Le monde à l’envers, je te dis!
J’étais partie sans mon chum, juste avec une amie et son enfant. Et franchement, ça a été une expérience tellement enrichissante. Les enfants ont formé leur petite tribu, se sont amusés comme des fous, et nous, on a pu jaser autour d’un feu de camp sans interruption. Imagine ça, une conversation d’adulte qui va jusqu’au bout, sans le “Maman, regarde-moi!” à répétition. Un vrai luxe.
Les conseils d’une Tumulte Mom convertie au mode « off »
- Pas besoin de données: Un téléphone ça sert à… OUI, c’est ça, TÉLÉPHONER! Mais essaie de le mettre en mode avion ou de ne l’allumer qu’une heure par jour. Le monde ne va pas s’écrouler sans toi. Promis. (Et si ça s’écroule, dis-toi que t’as toujours ton vieux Nokia quelque part en cas de besoin, celui qui peut casser des briques.)
- Prends du temps pour respirer : Oui, littéralement. Inspire, expire. Sens l’air frais (ou le vent qui te fouette en haut de la montagne) et profite de l’instant présent. C’est gratuit, en plus!
- Redécouvre tes enfants : Ça a l’air bizarre dit comme ça, mais sans la distraction des écrans, tu te souviens que ces petits êtres pleins d’énergie sont en fait super cools (et épuisants, mais ça, tu le savais déjà). Qui aurait cru que jouer à la tag avec eux pouvait être aussi amusant?
- Redécouvre-toi toi-même : Laisse ton esprit vagabonder. Pense à autre chose qu’aux listes de tâches. Regarde les étoiles, écoute les oiseaux, et juste… existe. Et si ton esprit vagabonde trop loin, ramène-le avec un bon vieux feu de camp et une guimauve trop brûlée. Le retour aux sources, c’est ça!
- Apprends à faire des feux : Ou à le faire sans allumer ton téléphone pour vérifier sur YouTube. C’est peut-être un peu un retour aux sources, mais ça te donne un sentiment de fierté incomparable (et c’est un bon sujet de conversation à ton retour en ville).
Quand je suis revenue de ces 4 jours coupée du monde, je me suis sentie intensément relaxée, comme si j’avais fait une retraite de yoga d’une semaine, mais sans les leggings serrés. Alors, si tu te demandes encore si ça vaut le coup de déconnecter pendant les vacances, la réponse est un grand oui! Parce que parfois, pour reconnecter avec ce qui compte vraiment, il faut d’abord savoir se déconnecter de tout le reste.