Quand les lunchs commencent… Le trouble commence! « Maman, pourquoi t’achètes jamais des Ficello? Mamaaaaaaan, pourquoi t’achètes jamais des biscuits Pokemon? Papa, je veux des Yop individuels comme mes amis! » Si tu es un tant soit peu grano, que tu essaies de diminuer le plastique et le suremballage, tes enfants vont te trouver plate et ce n’est pas grave. Mais force est d’admettre que ce n’est pas toujours une partie de plaisir! D’expérience, il faut le dire, la volonté de couper des carottes en forme d’animaux et d’écrire des mots doux avec du sirop d’érable dans le yogourt (j’exagère à peine) ne dure que quelques jours, voire quelques semaines pour les meilleurs parents d’entre nous.

Moi dans la vie, ce qui m’intéresse, c’est la simplicité. Ça prend moins de temps, et tout le monde est gagnant.

Qu’est-ce que ça te prend pour faire des lunchs?

Une affaire pour découper les légumes en spirales, des cure-dents en forme de yeux, et des plats d’une marque bien précise… Mais non, je blague. En gros ce que ça te prend, ce sont des contenants de plastique de différentes grosseurs, une gourde, des sacs à collation réutilisables et si tu veux investir, une boîte compartimentée (de type « bento ») peut être une bonne option, surtout pour les petits mangeurs qui picorent. (C’est vrai que l’essayer, c’est l’adopter. Mes enfants adorent, mais moi j’aime moins les laver. Dans le lave-vaisselle ça reste plein d’eau par la suite et dans l’évier, ce n’est vraiment pas plaisant de frotter les coins). MAIS tes enfants vont manger, c’est ce qui compte au final, non?

Aussi, un thermos est absolument essentiel. Vérifie les marques, car certains sont moins bons que d’autres. Et ça a l’air que peu de gens le savent, mais un thermos, tu dois mettre de l’eau bouillante pendant 10 minutes, avant de mettre la bouffe chaude à l’intérieur, sinon, ça gardera nettement moins bien la température. Crois-moi c’est écrit dans le manuel du thermos. Mais qui lit ça, un manuel de thermos? (Pourtant tu aurais dû! Heureusement, grâce à moi, tes enfants vont enfin manger chaud! De rien). 

Pis oui, ça prend une boîte à lunch également! 

 

Des aliments

Ben oui, c’est toujours mieux de mettre les bons aliments dans les bons contenants… Je pense toujours à la fille de mon conjoint qui, lorsqu’elle était petite, était partie avec le mauvais plat. Elle avait dû composer à 7 ans avec comme lunch une côtelette « straight » pas coupée!

Blague à part, tu peux faire une liste de fruits et légumes que tes enfants aimeraient manger en collations, avant d’aller à l’épicerie. Sinon, comme je n’ai pas beaucoup d’options en raison des restrictions imposées par l’école, (en gros, fromage, fruits et légumes), je me sens souvent l’âme créative lorsque vient le temps de couper ledit fromage : en dés, ou en lamelles. Ça fait changement! (Si tu pensais que j’allais t’annoncer que je le coupe en forme de lune et d’étoiles tu me connais mal).

Comme desserts, si tu veux cuisiner des muffins ou des galettes, c’est bien, mais je te conseille de doubler (ou plutôt tripler et quadrupler) les doses! Sinon, ça durera seulement un jour ou deux (nous, ça dure tellement peu de temps que c’en est décourageant. On est une famille nombreuse, ça doit être pour ça). Si tu te donnes du trouble à cuisiner, cuisine plus en un coup, tu vas y gagner!

Pour vrai, des lunchs, ça se compose de sandwichs ou de plats principaux à réchauffer, ainsi que des collations/desserts. Alors mes conseils, c’est de varier le pain (wraps, baguette, pain sandwichs, bagels, croissant, muffins anglais, et même crêpes ou gaufres, ça fait des sandwichs fancy!). Change la garniture et le tour est joué. On dit que la charcuterie, c’est pas bon pour la santé, alors ne lésine pas sur les œufs, le thon, la dinde, le poulet, la tartinade de tofu ou d’humus ou le seitan tranché mince (on me dit d’essayer celui de Miss Recipe depuis des années et je ne l’ai toujours pas fait. Ne fais pas comme moi! Il paraît que ça vaut le détour).

En plus des sandwichs et des plats chauds, il y a bien sûr les salades. Ce n’est pas compliqué: tu cuis un féculent: pâtes, riz, patates, quinoa, orge… Tu attends qu’il refroidisse, tu coupes des crudités ou légumes que tu mets dedans, tu mets une protéine qui se mange bien froide: jambon, oeuf, thon, saumon, puis tu ajoutes une vinaigrette ou une sauce à base de mayonnaise ou un pesto. Voilà! 

Sinon, ton plat du souper de la veille réchauffé dans le thermos, ça fait la job! (oublie pas : eau bouillante avant!). Ou même, je te donne mon truc : un potage agrémenté de protéine. Mes enfants ne mangent pas de légumes cuits. C’est trop mou, c’est trop insipide, c’est trop un légume quoi. Bref, en potage, ça passe numéro 1, je mets tous les vieux légumes du frigo dedans. Alors il suffit d’ajouter des mini boulettes ou des cubes de jambon ou de poulet et l’affaire est ketchup. Tu peux aussi faire des dîners déconstruits : c’est l’idéal pour les petits mangeurs (et à mettre dans la boîte compartimentée). En gros, œufs durs, craquelins, tartinade, légumes : bref comme plein de petites collations, qui plairont aux picky eaters!

Si tes enfants aiment moins les légumes crus, tu peux aussi faire des trempettes un peu originales qu’ils aimeront, ou encore les saupoudrer de sel aux herbes. Ça marche!

Achète aussi des grosses poches de yogourt que tu pourras mettre dans des gourdes réutilisables (enfin moi c’est ce que je fais, tu n’es pas obligé.e!) Pareil pour les compotes, j’achète seulement les gros pots. Oui, je suis au courant que les enfants aiment mieux les petits contenants, c’est cute. Mais c’est aussi plein de plastique et beaucoup plus cher. Dans tous les cas, je ne te juge pas, moi aussi ça m’est arrivé de me sentir tellement lâche que j’ai sciemment choisi d’étouffer la planète avec des petites coupelles de fruits déjà emballées individuellement (et même plus qu’une fois, à part de ça…) plutôt que de verser le liquide dans les contenants et devoir bien frotter le comptoir après.

« J’aime pas ça!!! »

Ton enfant te fait une crise un soir car ton souper est « dégueulasse! », il a jamais « rien vu d’aussi dégoûtant » et il « mangera jamais ça». C’est la chance de ta vie! S’il ne veut pas manger la même chose le lendemain, propose-lui de se faire son propre sandwich pour s’éviter cette torture, il va apprendre à cuisiner en moins de deux. C’est ainsi que je supervise vaguement le travail, lorsque je mets au menu quelque chose de moins populaire. Et je suis toujours contente de me sauver de la corvée de lunchs.

Fais-les participer

Sans qu’ils fassent leurs sandwichs nécessairement à chaque fois, c’est bien de penser à les impliquer. Je le dis souvent, mais que tes enfants coupent leurs fruits ou leurs légumes, c’est bon pour la dextérité fine. Si jamais tu leur coupes, c’est ok, mais n’oublie pas de les faire mettre dans le contenant. Ensuite, nous avons chez nous un endroit dédié dans le frigo où ils peuvent prendre leurs plats frais à mettre dans leur boîte à lunch le matin (attention à ne pas prendre la côtelette).

Voilà, tu verras, ça a l’air pire que ce que c’est! Tu pensais que c’était ça que c’tait, mais c’tait pas ça que c’tait!